Historique d'Oissel

 

 

 

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O S C E L L U S

   

I – PETIT HISTORIQUE  

Les dragages effectués dans la Seine ont permis de trouver des armes de l'époque gauloise et de l'époque franque.

C'est à l'époque normande que les écrivains parlent d'oscellus, comme ayant été choisie par les Normands, pour en faire leur retraite et leur place d'armes de 856 à 861, sur l'île d'OISSEL. Ils construisent une forteresse d'où ils envoient des détachements ravager les deux rives du fleuve jusqu'à Paris.  

Mais, où était située cette île ?

Les avis sont partagés, certains écrivains la situant "à 30 lieues par eau de Paris" d'autres au vis à vis de Bougival. Il est certain que celle de Oissel, connue sous le nom d'île Ste. Catherine qui appartenait à l'Abbaye de la Trinité-du-Mont de Rouen, est trop petite pour recevoir une forteresse. A moins qu'il s'agisse de la presqu'île formée par une boucle de la Seine entre Oissel et Grand-Couronne.

En 1082 Guillaume le Conquérant, roi d'Angleterre, réunit à Oissel un concile d'évêques pour juger, sous sa présidence, un différent entre l'archevêque de Rouen et Gerbert abbé de Saint Wandrille  Le jugement, rendu par cette haute assemblée, fut en faveur de l'abbé de Saint Wandrille, qui conserva sa juridiction sue les quatre paroisses de son doyenné.

En 1198, un compte de l'année mentionne une somme de 20 sols pour la garde des bacs d'Oissel et d"Elbeuf.

En 1261, une charte mentionne 4 vignes sur la paroisse d'Oissel( Ch. De Beaurepaire- Vicomté de l'Eau)

En septembre 1312 Philippe le Bel visita Oissel.

La peste désola Oissel en 1649 – 1650, les registres paroissiaux constatent que le vicaire Pierre Perier, décédé à Oissel en 1680, fit preuve du plus grand dévouement à cette occasion.

 

I – FIEFS ASSIS EN LA PAROISSE D'OISSEL

Qu'entend-on par fief :

On appelle fief, à partir du IXe siècle, la terre concédée, à titre de récompense, par les princes souverains et dont les possesseurs avaient des droits seigneuriaux et des privilèges considérables.

-          Le vassal était celui qui, ayant reçu un fief, se trouvait, par là, dans la dépendance du donateur auquel il devait foi et hommage( au roi ou seigneur)

-          Le suzerain était celui qui, ayant conféré le fief, avait droit à l'obéissance du vassal. Le seigneur pouvait être lui même, suzerain pour certains fiefs et vassal pour d'autres.

 

Il y avait deux sortes de fiefs :

-          Le fief de dignité, celui auquel il y avait quelque dignité annexée, comme duché, marquisat, comté, baronnie. Il ne se divisait pas. Les sergenteries qu'on appelaient fiefs en l'air, fiefs nobles en faisaient partie.

-          Le fief simple ou de haubert, auquel n'était annexé aucune dignité. Il pouvait se diviser jusqu'en 8 parties. Ce fut le cas à Oissel.

 

On distinguait quatre sortes de fiefs :

-          Le fief dominant dont un autre fief relevait.

-          Le fief servant qui relevait d'un autre fief.

-          Le fief dominant et servant, qui était dominant au regard de celui qui relevait de lui et servant au regard de celui dont il relevait.

-          L'arrière fief dépendait lui même d'un fief servant, on l'appelait aussi vavassonnerie.

 

a) Fief d'Oissel (réunit par la famille de Brévedent)

Il était le seul plein fief de haubert de cette paroisse. L'aveu le plus ancien qui a été retrouvé, date de 1686. Il est rendu par Léonard de Brévedent, chevalier, seigneur et patron d'Oissel et autres lieux, héritier successif de feu Robert, son père et de Jehan Jacques son aïeul.

-          François Morin escuyer en devint propriétaire vers la fin du XVIIe siècle. Il réunit d'autres fiefs et prit les titres de seigneur Haut justicier de Tourville la Rivière et les Autels sur le Port Saint Ouen, seigneur et patron des paroisses d'Oissel, Saint Etienne du Rouvray, seigneur de Livet, de Saint Laurent, de Faucon, de Montpoignan, du Catelier, de Fécamp, de la Chevalerie, du Gravier Belenclos et autres fiefs.

-          Pierre Hély, trésorier de France de la généralité de Rouen, achète en 1737 et 1739 les terres et seigneuries de Saint Saëns et Oissel. Il prit les mêmes titres que François Morin et y ajouta celui de châtelain du bourg de Saint Saëns. L'aîné de ses fils, Abdon Victor, lui succéda en 1756 jusqu'en 1793. Il fut le dernier seigneur d'Oissel.

 

b) Parties de fiefs (assis en la paroisse d'Oissel)

De nombreux documents existent aux A.D. et A.N. concernant des divisions du fief d'Oissel :

-          1/8e de fief de haubert, d'Herlandois puis de Faucon, aveu du 11 mai 1423, rendu par Robert Faucon.

-          1/8e de fief de haubert, de Livet, aveu de 1458 (AN p. 2772 C III)

-          ¼ de fief noble, de Fécamp, ce fief était détenu par les religieux de Fécamp. En 1614, Jehan Jacques de Brévedent avoue tenir ce fief de sa mère Marie Gontren.

-          ¼ de fief noble, de Montpoignan, du nom de son propriétaire, Guillaume escuyer, qui rend aveu le 11 juillet 1410 (A.N. p 305, f° 4, 25 et 35 v°)

-          1/8e de fief de haubert, La sergenterie d'Oissel, en la forêt du Rouvray sur les paroisses d'Oissel et Saint Etienne du Rouvray. Aveu de Jehan Vauquelin le 26 août 1484 (A.N. p 278,VIc, x IV III).

        

Extrait de l'acte de vente, du 24 mars 1481

Jacques Lynant vend à Jehan Vauquelin, conseiller en Cour Laye, le manoir d'Oissel et la sergenterie fieffée en forêt du Rouvray et nommée la sergenterie d'Oissel, pour la somme de 340 livres tournois (ADSM – Registre du Tabellionage)

D'autres actes se trouvent aux ADSM

-          cote II B 444, ex vol 210, pièce n° 4, dont l'aveu, le 13 août 1605, par Antoine Duhazé, fils de Guillaume pour la franche sergenterie d'Oissel.

-          cote II B 441, ex vol 203, pièce n° 72, dont la requête, du 15 mai 1680, présentée par Antoine Duhazé, demandant une main levée pour son aveu du 5 septembre 1678 et de son dénombrement du 10 mai 1680 etc..

L'intérêt de ce dernier fief, détenu par Jehan Vauquelin, puis par les Duhazé, vient du fait :

-          que celui-ci est l'ancêtre d'un grand nombre d'internautes descendant des Duhazé

-          qu'il s'agit d'une sergenterie

-          qu'il renvoie vers plusieurs "boutons " de ce site.

 

I – LIENS AVEC LE SITE

 

-          "Ma généalogie" voir Sosa 80450 Jehan Vauquelin qui est le père d'Anne mariée à Olivier Duhazé, parents de Robin Duhazé père de Guillaume lui même père d'Antoine qui a épousé Jeanne de Gaugy fille de Jacques et Jeanne Primout.

-          "Cousinages" les descendants des Duhazé sont concernés.

-          "Relevé des contrats de mariages des 6 sergenteries" comporte des actes de cette lignée.

-          "Cartes utiles – Bailliages et vicomtés" pour les limites des 6 sergenteries.

-          "Coups de cœur – Jeanne Primout" roturière, unie au premier noble qui permet de remonter dans la nuit des temps.

-          "Oissel – Seigneurs" dont Jehan Vauquelin et Jacques de Gaugy.

 

La Révolution et le XIXe siècle feront l'objet d'une suite ultérieurement.